Origine des douleurs musculaires
- Co contraction de protection
Réponse centrale à une situation pathologique: facilitation des
antagonistes et disfacilitation des agonistes.
Décrit cliniquement comme une sensation de faiblesse musculaire.
Pas de douleur au repos, mais la fonction peut la déclencher.
Cette réaction intervient suite à un événement : dentaire,
ouverture prolongée, traumatisme d’une structure voisine... facteurs
systémiquescomme le stress, les infections...
- Endolorissement local
(retardé)
trauma mécanique :
ruptures des fibres muscul, tendineuses, nerveuses, vaisseaux..., entraîne la
libération de substances algogènes
surcharge (intensité ou durée): induit
des lésions dans le muscle, des chgnts histologiques de type inflammatoire.
(comme les concentrations d’ac lactique reviennent à la normale en 1h environ, mais
les douleurs et sensib plutot en 12h. Il y aurait peut-être une lésion des
tissus conjonctifs sollicités par l’effort inhabituel.
Microtraumatismes qui s’accumulent. Responsables d’un endolorissement
musculaire ou courbatures en qqs heures. Cet état s’autorégule et la douleur
disparaît en qqs jours.
Les douleurs de bruxisme seraient dues à un mécanisme de ce genre. Fatigue
musculaire. Mais attention, les douleurs ne sont pas systématiques, les DTM non
plus.
- Douleur myofasciale douleurs musculo-aponévrotiques
Critères diagnostiques :
- - Douleur sourde locale ressentie dans les muscles
manducateurs, la zone auriculaire, l’ATM, aggravée par la mise en fonction de
la mandibule
- - Présence de points hyperexcitables (trigger points
ou points gâchette) fréquemment associés à des zones rigides (bandes rigides) dans
le tissu musculaire ou les aponévroses. La pression sur ces points accentue la
plainte douloureuse et fait apparaître des zones de douleurs référées dont la
topographie est spécifique du muscle considéré.
- - La vaporisation d'un spray refroidissant ou
l'infiltration d'un anesthésique local provoque une diminution de plus de 50%
de la douleur.
- Spasme douloureux:
douleurs d’origine mécanique (spasme= contraction involontaire,
avec EMG)
- La condition décisive pour générer une douleur semble que le
muscle devienne ischiémique et libère des substances algogènes. L’ischiémie est
due à une compression par le muscle de ses propres vaisseaux.
- Survient à environ 30% de sa force de contraction maximale
environ.
- Seule une partie du muscle peut être contractée et en surcharge
par rapport aux conditions normales.
Traitement
Le schéma thérapeutique comprend 4 phases :
Phase I :
- Education du patient sur les causes de la douleur et
de la dysfonction, ce qui permet de souligner les facteurs aggravant.
- Instituer une thérapie comportementale permettant de
prendreconscience et d’éliminer les attitudes nocives tels que grincement, serrements
pouvant survenir lors de la journée (exemple : mettre une montre à sonner
toutes les heures et faire vérifier par le patient l’état d’inocclusion).
- Institution d’un régime alimentaire mou.
- Prescription médicamenteuse d’antalgiques de pallier
I ou II, avec ou sans myorelaxant.
- La moitié des patients sont soulagés en 2 à 4
semaines.
Phase II : en cas d’échec de la phase I :
- Prolongement du traitement médicamenteux et/ou
changement de molécule.
- Mise en place d’une orthèse maxillaire ou
mandibulaire destinée à soulager les forces s’exerçant sur l’ATM et réduire la
tension musculaire. L’orthèse est portée le plus souvent la nuit mais également
dans les situations où le patient risque de ne pas pouvoir contrôler son
serrage. Il est recommandé de ne pas porter la gouttière en permanence afin de
ne pas induire de déplacements dentaires. 25% de patients supplémentaires sont
soulagés. Le traitement est alors interrompu. Si les symptômes reviennent, la
gouttière peut être remise la nuit, autant que nécessaire.
Phase III: en cas d’échec de la phase II,
- physiothérapie: traitement physique des groupes
musculaires
- compression des points gâchette
- étirement passif avec ou sans réfrigération
- utilisation d’ultrasons
- stimulations électro-galvaniques
- biofeedback peut être institué.
- application de chaud ou froid
Aucun de ces traitements n’est supérieur à l’autre. 15%
de patients supplémentaires seront soulagés en 4 semaines.
Phase IV: en cas d’échec de la phase III,
- prise en charge multidisciplinaire avec prise en
charge psychologique, thérapie cognitive, traitement par psychotropes,
infiltration des zones gâchettes avec un anesthésique local, voire de toxine botulique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire