Métabolisme
Le métabolisme est la somme des
activités servant à fabriquer de la
cellule (anabolisme) et des activités servant à produire de l’énergie
(catabolisme).
Les
fonctions du catabolisme des chimio-hétérotrophes forment le métabolisme
oxydatif. Grâce aux réactions rédox, on a la récupération de l’énergie
résultant de l’oxydation d’un composé (formation d’ATP).
A\ Le métabolisme glucidique
1\ Le glucose
a\ La formation du pyruvate
·
La glycolyse (n°4 p.17)
1 C6 à 2 C3
Bilan : 2 ATP + 2 NADH,H+ (le NADH,H+
est présent pour récupérer les électrons au cours des réactions rédox.
·
La voie du KDPG (n°4 p.16)
C’est
une voie alterne à la glycolyse.
1 C6 à 2 C3
Bilan net : 2 NADH,H+ + 1 ATP.
·
La voie des pentoses-phosphates (n°4 p.17).
Cette voie est complémentaire à la
glycolyse. Elle a un rôle de dégradation des sucres en C5 pour former des C4.
Bilan : 3 C6 à 3 C5 + 3 CO2 + 9 NADH,H+.
b\ Le devenir du pyruvate
On a cinq possibilités :
-
fermentation :
le pyruvate devient un substrat (il peut être réduit en acide lactique). La
respiration se combine avec le coenzyme A qui passe dans le cycle de Krebs.
-
La
respiration aérobie : il y a production d’ATP et accumulation de NADH,H+.
Ces deux composés vont aller alimenter les chaînes respiratoires (dans les
mitochondries ou dans les membranes bactériennes) et régénérer du NAD+. NADH,H+
à NAD+ ; O2 à H2O ; 1 C6 à 6CO2. On a un bilan total de 38 ATP pour
les procaryotes et de 36 ATP pour les eucaryotes (2 ATP sont utilisés pour
traverser la paroi mitochondriale). Et le NAD+ est régénéré.
-
La
respiration anaérobie : l’accepteur final peut être différent type de
molécules. On peut trouver des nitrates (NO3- à N2), des sulfates (SO4^2- à H2S), CO2 à CH4. Ce sont des chaînes incomplètes : le bilan donne
toujours 6CO2 mais moins de 38 ATP et moins de NAD.
-
Les
fermentations : leur but est de régénérer le NAD+. Elles ont le même bilan
que la glycolyse.
1
C6 à 2 C3 Acide lactique
à + 2 ATP
à + 2 NADH,H+ 2
NAD+
voir les autres fermentations p.21
B\ Les Polysaccharides
La filière générale permet de dégrader les
oses en glucose. Si on obtient un autre composé, ce sera du fructose qui
rentrera plus loin dans le cycle.
La
cellulose : les enzymes cellulases sont fabriquées par des micro-organismes de
type Actinomycètes, Bacillus, Vibrio, Cytophage.
C\ Le catabolisme protéique
On trouve les micro-organismes
responsables de ce catabolisme dans les putréfactions et les gangrènes. Il y a
hydrolyse des protéines pour former des amines volatiles qui donneront les mauvaises
odeurs. Il y a ensuite une phase d’ammonisation : les acides aminés
donnent des acides organiques quelconques et de l’ammoniac.
D\ Le catabolisme des lipides
Ils sont dégradés en acétylCoA qui va
rejoindre le cycle de Krebs.
·
Nocardia permet la dégradation des pneus.
·
Certaines bactéries stimulées vont être capables de dégrader
les nappes de pétrole.
Génétique
C’est la recombinaison et les
transferts génétiques. Ces deux phénomènes ont un rôle de reproduction sexuée chez
les micro-organismes qui n’en ont pas naturellement. Les recombinaisons ne
touchent que les secteurs homologues.
A\ Les mutations
Une mutation est un changement
spontané. Il y a une mutation pour 10^6 gènes répliqués. On obtient alors une
bactérie mutante toutes les 10^7 bactéries formées. Parmi les facteurs
mutagènes, on trouve les UV, les radiations…
B\ Les recombinaisons (parasexualité)
Les recombinaisons ont lieu grâce à
trois mécanismes (peut-être quatre) et entraînent la formation d’un mérozygote
(diploïde partiel)
1\ La transformation (l’expérience de
Griffith)
On travaille à partir de Streptococcus
pneumoniae sous deux souches : virulente (SpE) et non-virulente (SpN).
Si
on chauffe SpE et qu’on l’injecte dans une souris, la souris ne meurt pas. Si
l’on réalise un broyat de SpE avec des SpN et qu’on injecte celui-ci dans la
souris, elle meurt.
En 1944, Avery, McLeod, McCarthy
découvrent la solution à ce problème : l’ADN.
Une bactérie intacte associée à un
fragment d’une autre entraîne une transformation. Ce phénomène demande une
«compétence » de la cellule réceptrice. Cette compétence s’acquière en fin
de phase de multiplication de la cellule (faculté de perméabilité).
On a trois étapes : compétence,
synthèse d’ADNliase, synthèse d’ADNhydrolase.
Remarque :
peu de souches sont naturellement compétentes.
2\ La transduction
Ce phénomène est en relation avec des
virus.
a\ La transduction généralisée
Un phage arrive, injecte son ADN sans
hydrolyser le génome bactérien : on a alors un virus avec ADN bactérien.
b\ La transduction spécialisée
Ce phénomène est réalisé par un phage tempéré.
Il y a excision de l’ADN du phage du génome bactérien. Ce sont toujours les
mêmes gènes qui sont concernés.
3\ La conjugaison
C’est un échange d’ADN par contact
entre bactérie réceptrice et donatrice. L’ADN concerné est souvent le plasmide
F. On parle pendant la conjugaison, de bactérie + (mâle) et de bactérie –
(femelle). L’adhésion est permise grâce aux F-pili ou pili sexuels.Le canal de
conjugaison est encore mal connu. L’ADN échangé est de l’ADN monobrin
Remarque : le
cas des mutants. On parle de HFr (High Frequency recombinaison). Dans ces cas,
un épisome est intégré dans le génome bactérien. Il faudrait de 90 à 100
minutes pour échanger tout un brin. En général, seul un morceau de brin est
échangé.
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